Le rôle essentiel de la prothèse oculaire est de restaurer l’esthétique du visage et du regard. Dans la plupart des cas, une prothèse oculaire bien adaptée donne avec l’oeil adelphe une très bonne conformité esthétique.

Cependant, certaines dissymétries, portant essentiellement sur la morphologie palpébrale, se retrouvent assez fréquemment chez les patients porteurs de prothèses oculaires.

1) Affaissement des muscles palpébraux :

C’est un phénomène fréquent donnant un léger enfoncement antéro-postérieur du relief prothétique par rapport au relief de l’oeil sain.
Cet enfoncement est surtout perceptible au niveau de la paupière supé­rieure, formant, dans quelques cas extrêmes un véritable “coup de hache” disgracieux, appelé aussi creux supra-tarsal.
Ce creux ne peut être que très partiellement corrigé par le volume de la prothèse, car l’augmentation de celui-ci provoque rapidement un manque d’occlusion et un écarquillement inesthétique des paupières.
Dans les cas extrêmes, seule une chirurgie adaptée permet une améliora­tion du résultat.

2) Décalage inférieur de la fente palpébrale :

De même, il est assez fréquent que le niveau de la prothèse oculaire, se trouve légèrement plus bas que le niveau de l’oeil sain. Ce décalage est surtout sensible sur la paupière inférieure, dans sa portion externe, là où se porte l’essentiel du poids de la prothèse et où la paupière a le moins de soutien.